Alors les basiliques de toute la ville de Sarzana sont à faire, aucune ne se ressemble !! dès que vous y entrez, vous en êtes surpris par la beauté intérieur comme extérieur avec du travail de précision .

Cette cathédrale et les œuvres d'art qu'elle contient sont utiles pour comprendre la personnalité de la ville. Commençons par l'existence même de la cathédrale. Le nom « cathédrale » indique que Sarzana est un siège épiscopal ; et cela seul suffisait dans les siècles passés pour définir des villes d'une certaine importance. L'évêché était en fait propriétaire des revenus (terres et autres) et impliquait donc la présence d'actifs économiques, de personnes et de relations. Pour mieux clarifier : la ville voisine de La Spezia, qui éclipse aujourd'hui Sarzana en importance, n'est le siège d'un évêché (celui de La Spezia - Sarzana - Brugnato) que depuis 1929 . De plus, c'est un évêché aux origines nobles : Sarzana a hérité, depuis 1201, non seulement de l'évêque mais aussi du "Comitatus" (comté) de la ville côtière voisine de Luni, une colonie romaine fondée en 177 av. un bastion urbain de cette région d'Italie depuis plus d'un millénaire. Cela peut justifier la taille et la magnificence de la cathédrale, inexplicables avec l'importance actuelle de la ville. En fait, je pense pouvoir dire qu'il n'y a pas d'églises aussi majestueuses sur toute la vaste côte, de Gênes à Lucques. L'intérieur grandiose abrite également quelques chefs-d'œuvre, ou du moins des présences remarquables. À droite du presbytère, la Chapelle du Précieux Sang abrite - fermée dans un reliquaire - une ampoule censée contenir le sang du Christ, transporté ici de Luni en 1202 , coïncidant avec le transfert de l'évêché à Sarzana. Un panneau illustratif à l'entrée de l'église donne du crédit à la version selon laquelle l'ampoule aurait été contenue dans un bateau vide, qui a mystérieusement débarqué à Luni en 782 après JC. Cependant, la genèse d'une œuvre illustre, conservée dans la chapelle à gauche du presbytère, est moins mystérieuse: la soi-disant croix peinte du "Maestro Guglielmo" (1138), une des plus anciennes qui nous soient parvenues, appartenant à l'école de Lucques, avec une expression du Christ que l'on pourrait définir comme "olympique", et décorée de précieuses scènes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Enfin, parmi les chefs-d'œuvre présents dans la cathédrale, on cite les splendides polyptyques en marbre qui décorent le bas des deux bras du transept. Celui de gauche est "l'Autel du Couronnement" [de Marie] (1432) et a été réalisé par Leonardo Riccomanni, un sculpteur de Pietrasanta. Celui de droite est "l'Autel de Purification", également de Marie, il date de près de quarante ans plus tard (1471) et est dû en petite partie à Léonard lui-même, aujourd'hui âgé, et en grande partie à son neveu Francesco. . Après avoir visité l'église, j'ai fait des recherches sur Leonardo Riccomanni, un sculpteur aussi valable que peu connu ; et j'ai pu constater qu'il est un protagoniste de la sculpture de son époque, interprétant librement les influences de maîtres très différents (comme Jacopo della Quercia, Lorenzo Ghiberti et Domenico Gagini), mais il est probablement moins connu parce qu'il a travaillé dans l'ouest de la Toscane, une zone autonome et isolée des principaux centres de la région ; et en effet, il opérait principalement en dehors de la Toscane, de Gênes à Naples ; c'est pourquoi le chercheur Gabriele Donati (2015) a proposé de lui attribuer le titre de « peintre côtier ». Il suffit, je crois, d'être convaincu que cette cathédrale est un monument distingué, valable - avec les deux forteresses - pour comprendre le sens de la ville de Sarzana.