Entourée d’un jardin (aujourd’hui réduit du fait de la construction des murailles destinées à contenir les crues du Tibre), c’est d’abord un très bel édifice, typique de l’architecture romaine « classique » du début du XVIe s. faite d’harmonie, d’équilibre, de simplicité raffinée, de charme délicat (pour en découvrir la façade, il faut faire le tour du bâtiment).
À la sobriété de l’extérieur répondent des salles fastueusement ornées, du sol au plafond, de fresques exécutées sur des cartons des plus célèbres artistes de l’époque, une œuvre magnifique de Raphaël (la Galatée) et un impressionnant Polyphème de Sebastiano del Piombo. On y trouve aussi les premiers décors à l’antique, découverts par cette génération de peintres à la Domus Aurea. Lors de notre visite, le salon des Perspectives (des architectures en trompe-l’œil donnant sur des vues de Rome), en restauration, n’était que partiellement visible mais nous avons pu observer (avec son accord !) la restauratrice munie d’un très fin pinceau restituant patiemment la couleur d’un tout petit morceau de fresque.
Moins visitée que d’autres, l’atmosphère est agréable. Des sièges sont prévus et la boutique est fournie.