Sur l’Aventin, un exemple parfait de basilique paléochrétienne.
D’une grande unité, débarrassée des ajouts Renaissance et baroques (à l’exception des fresques d’une chapelle), elle a retrouvé son aspect originel (Ve s.), seulement ornée d’une inscription en mosaïque aux lettres d’or (qui rappelle Pierre d’Illyrie, devenu le pape Célestin Ier, et le concile d’Ephèse de 431) et d’une frise aux motifs géométriques verts et rouges (sans doute des insignes militaires surmontés de la croix symbolisant le triomphe du Christ), toutes deux de l’époque de sa construction. Le chœur et la chaire épiscopale ont été reconstitués à partir de fragments anciens (Ve-IXe s.). Sur les battants de la porte en bois sculpté de l’atrium, on déchiffre des scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Le cloître et le campanile, eux, remontent au XIIIe s.
Son unité et sa nudité en font un lieu infiniment paisible.
Ne manquez pas le joli jardin des orangers qui la jouxte : depuis le belvédère, la vue sur Rome est splendide.