Le bâtiment le plus récent ( une dizaine d’années) est dand la lignée de ce qu’on trouve depuis le Guggenheim de Bilbao c’est-à -dire des lieux spectaculaires qu’on peut photographier sous toutes les coûtures tant à l’intérieur qu’à l’extérieur parce qu’on y perd tous ses repères, parce qu’on a des points de vue vertigineux, parce qu’il faut épater le visiteur en lui donnant le tournis.
Le seul hic est que ce parti-pris produit des labyrinthes dans lesquels on ne sait jamais où on en est de la visite, ce qui est encore plus embêtant quand aucun plan du lieu n’existe ni sur papier ni sur d’éventuels panneaux.
Une fois ces reproches faits il n’y a plus que des compliments à ajouter : on va d’éblouissement en étonnement face à la succession d’œuvres uniques, rares, atypiques, etc. Le Van Gogh est pratiquement inconnu, le Toulouse-Lautrec d’une douceur rare, le Klimt des dernières années de sa vie est japonisant, le Gino Severini est presque pointillisme et montre des danseurs, le Zadkine est complètement à part dans son oeuvre, un Ensor qui montre un intérieur, des Signac , Chagall, Van Dongen, Boudin à se pâmer, un Matisse d’une grande douceur de beaux Max Ernst de ceux qui font rêver, un Cros, un Seurat probablement préparatoire à une de ses deux pièces maîtresses, un Peschtein, des Gleizes et puis un beau Tanguy, une collection unique d’Archipenko, il faudrait dix lignes de plus pour énumérer tout ce qui mérite le voyage.
Dans la partie art d’Israel il faut voir la rétrospective du talentueux Guy Bener qui allie humour, techniqueS, imagination, conception poussée et créativité dans ses petits grands films.