Dès l’arrivée, l’accueil est formidable. On s’occupe de la voiture, il ne faut rien faire au check in et on nous propose de vous installer au salon pour recevoir le cocktail de bienvenue, fruits, infusions et épices, ajoutée si envie de gin maison ! Plus...un petit Houmous à la tomate et crumble épicé avec de jolis biscuits. Le tout entouré d’œuvres d’art et de machins Chanel ou Prada « qu’on peut acheter même à crédit en dix fois ». Haha. Les chambres sont somptueuses, parquets anciens et poutres peintes en blanc, literie hyper confortable, salle de bain avec baignoire transparente bleue !! Oui, dis. Plein de petites attentions, chocolats, eaux, petite carte de bienvenue écrite à la main et signée Thérèse et Jonnie, robes de chambres genre kimono en soie noire très transparente, divan de star en velours bleu profond. On vous invite à redescendre à 19h pour être acheminé vers votre table. La salle est maaaaagnifique. Ça m’a fait penser à La Grenouillère mais en mieux. Y’a des arbres qui sortent du sol, des arbres qui pendent de la verrière, c’est un gigantesque carré noir à l’éclairage tamisé, les serveurs virevoltant vers les tables bien espacées, c’est fort impressionnant. Menu unique, 9 services, plus la possibilité d’y ajouter des « grands classiques » de la maison par portion (toute la tablée n’est pas obligée de les commander). Trois mises en bouche froides puis trois chaudes qui constituent le premier service du menu. Carte des vins très ample et des bouteilles intéressantes dans tous les prix. On a eu des Ganevat à 85€ ! Pour un trois étoiles c’était le tiers du prix. Pour la plupart des plats, des traiteaux de service sont installés sur le côté de notre table pour que les cuisiniers viennent y présenter le produit principal et finir la cuisson et/ou ajouter des éléments et dresser les assiettes. Chou romanesco cuit en coque de céramique cassée au marteau à table ; langoustine finie sur galets brûlants ; etc. C’est distrayant et visuel. Le bilan du menu est plutôt positif. Certains plats sont un peu à l’ancienne, comme cette quenelle de foie gras surmontée de crevettes grises et un jus acidulé ; visuellement splendide mais en saveurs c’était très classicos et même un poil écœurant. La langoustine saisie et finie sur le galet chaud s’est avérée froide (?) ce qui était décevant vu le « foin » fait par la re-cuisson sur le galet brûlant. Que de chichis pour finir avec une langoustine crue au milieu (et j’aime bcp ça en tartare ou autre préparation froide) mais si c’est cuit, je préfère l’avoir chaude. Aussi par exemple le chevreuil qui était excellent mais entouré par des tas de petits points de crèmes et herbes qui, goûtés individuellement, n’avaient ni goût ni intérêt, et des choux de bruxelles brûlés et fades. Pour d’autres plats, c’était très agréable et surprenant, notamment une fort belle sole aux champignons et genièvre qui était accompagnée d’une assiette de trois coquillages travaillés tous très bons. L’ensemble du menu était fort agréable mais aucun des plats ne fut une réelle surprise ni une expérience mémorable. Et les deux plats qu’on a sélectionnés parmi les « classiques » furent tous les deux très décevants. Au final c’est plus l’endroit qui séduit que l’assiette. Dommage, à ce niveau cela devrait être époustouflant pour les cinq sens. Je ne regrette pas y être allé mais il est certain que d’y retourner, ne l’est pas.Plus