Cet endroit, autrefois peu fréquenté , est devenu très connu et recherché ( ce qui n’à pas échappé... lire la suite
Cet endroit, autrefois peu fréquenté , est devenu très connu et recherché ( ce qui n’à pas échappé... lire la suite
Découverte en faisant une belle randonnée , prévoir de bonnes baskettes , en octobre mon mari avait... lire la suite
Le département de l’Aude est principalement doté de longues plages de sable fin avec parfois quelques dunes et rarement de la végétation. Ces plages, un peu monotones, donnent lieu à des baignades ou il faut s’avancer assez loin dans la mer pour perdre pied ; souvent des cordons de bancs de sable parallèles à ces plages obligent les bons nageurs à chercher la profondeur encore plus loin. Par ailleurs ce littoral, longtemps surexploité par les pêcheurs à la traîne et dont les herbiers de posidonies ont été ravagés, n’offre pas une grande faune à la vue des plongeurs.
Il existe une exception à ces plages audoises entre La Franqui et Port Leucate. A cet endroit, plusieurs petites plages - similaires à celles qu’on trouve dans les P.O entre Argelès et Cerbère - bordent l’éperon rocheux avançant dans la mer. Elles se situent principalement entre le phare et le sémaphore de Leucate. Ma préférée se nomme la Plagette et se situe sous le sémaphore. Cette petite merveille doit se mériter. D’abord parce qu’on ne peut plus s’en approcher en voiture : depuis quelques années les véhicules doivent être garés au parking près du phare de Leucate ; le coût était modique. La marche, à partir du véhicule jusqu’au chemin d’accès à la Plagette, bien que traversant un plateau quasi aride, n’a rien de pénalisant en raison du point de vue panoramique sur la mer. Ceux qui ne n’ont pas le vertige pourront même admirer les autres petites plages au pied de la falaise. Inutile de préciser qu’il faut alors surveiller particulièrement les enfants. Peu avant le sémaphore on arrive au départ du chemin d’accès à la Plagette ; il est maintenant nettement matérialisé. Ce sentier descend en épingles jusqu’à cette plage ; hormis un passage un peu délicat c’est la fin qui est plus difficile en raison des éboulis. Voici les recommandations d’ALARIC 313 : effectuez la descente bien chaussés ; évitez les tongs et autres chaussures non fermées. Ne vous surchargez pas et gardez au moins une main de libre. Si vous êtes accompagnés de jeunes enfants et de personnes âgées, il faudra un adulte alerte pour veiller sur chacun d’eux. Les personnes âgées éprouveront encore plus de difficultés pour la remontée mais le véritable danger me semble rester la descente. Vous pouvez emmener un pique-nique ; vous ramènerez alors les détritus. Dans tous les cas prévoyez de l’eau.
La Plagette me semble une plage exceptionnelle d’abord parce que dans notre région plutôt ventée elle offre un certain abri contre le Cers ou le Nord. Cependant les jours où soufflent ces vents évitez d’utiliser les matelas et embarcations pneumatiques sur l’eau : ils seront emportés comme sur les plages ouvertes. Une autre exception de la Plagette c’est son sable ; il est plus gros que celui de Port La Nouvelle ou de Leucate et «colle» moins ; il me semble aussi plus doré. Contrairement à ces deux plages et à bien d’autre, le niveau d’eau de la mer, à la Plagette, descend rapidement et à quelques mètres du bord on perd pied. Les enfants peuvent néanmoins barboter aux deux extrémités de cette plage et ils chercheront dans les petites vasques naturelles coquillages et crustacés. Les zones rocheuses de cette Plagette ont une riche faune et parmi mes poissons préférés on peut voir des petits bancs de girelles. Ces truites de mer ont des couleurs ravissantes avec un dos brun presque noir portant au moins une rayure orangée très contrastée ; le ventre à des teintes délicates de gris clair saumoné. On retrouve du jaune orangé sur les nageoires et la dorsale. Le nombre de rayures me parait variable. Les rochers immergés autour de la Plagette abritent d’autres poissons dont des sars et des petite dorades. Dans les années soixante, dans tous ces rochers, étaient incrustés un pléthore d’oursins ; le plongeur qui voulait y prendre pied avait toute les chances de se planter des épines sous les pieds et aux talons. Il semblerait que de nombreux amateurs d’oursins soient allés en faire des festins car lors de mes visites au XXIe siècle j’ai eu beaucoup de mal à repérer quelques rares spécimens. Le poulpe est un autre habitant curieux de ces rochers. Il est absolument inoffensif et soit s’enfuit en lançant son encre, soit se blottit au fond d’une anfractuosité.
Lors de mes dernières visites à la Plagette j’ai vu que des gens pratiquaient le vol-à-voile ou parapente à la hauteur du sémaphore. J’ai moins apprécié le nombre d’embarcations qui venaient s’ancrer face à la Plagette y déversant – à mon goût – trop de plaisanciers. J’ai noté également que le plateau entre le Phare et le sémaphore était patrouillé par des policiers à cheval. Il doit également y avoir dans les environs directs un centre équestre qui propose des promenades sur ce plateau.
La Plagette de Leucate est un lieu privilégié ; si vous y allez, respectez là et observez les quelques conseils qui doivent être affichés en plusieurs endroits. Son sentier d’accès était en quelque sorte un moyen de défense qui limitait la surpopulation. En venant en bateau on perd selon moi le mérite de profiter d’un tel lieu. Par ailleurs ces embarcations amènent parfois des plongeurs avec bouteilles qui ravagent l’endroit. Ils n’ont pas plus d’état d’âme que les pêcheurs qui ont sur exploité les environs et tant pis si leur collègues les plongeurs à tuba n’ont plus de bancs de poisson à admirer.