Il est près de minuit. J'écris de ma chambre au Tristar. Autant profiter du fait qu'il est impossible de se reposer dans cet hôtel pour éviter le même mauvais choix à d'autres. Que le Tristar ait autant de bonnes notes, ici, mais aussi sur "booking", est inexplicable, car il est certainement inimaginable qu'un établissement fabrique des critiques positives bidons.
Les chambres sont surchauffées. La climatisation ne fonctionne pas, voire n'existe pas (selon le réceptionniste). Mais il y a tout de même un appareil qui propulse de l'air chaud et qu'il est impossible de régler sur une autre température que 31,6 °C. Même cet appareil éteint, la chambre, rafraîchie par des courants d'air nocturnes, se réchauffe à nouveau, continuellement et presque instantanément.
Dormir la fenêtre ouverte n'est cependant pas une option. La chambre donne sur la place, donc sur le bruit que fait la population de La Louvière en mal de divertissement. Aucune loi contre le tapage nocturne ne semble s'appliquer dans cette province de Belgique.
Mais même fenêtres fermées, l'isolation sonore est insuffisante, à la fois vers l'extérieur, mais aussi à l'intérieur de l'hôtel. Bruit de couloir, voix, et aussi coups portés contre les cloisons sont monnaie courante. En proposant des chambres à prix promotionnels, le Tristar cherche apparemment à s'orienter vers une clientèle peu au fait des règles élémentaires de cohabitation à l'hôtel.
Dehors retentit une sirène de voiture de police. Les fêtards se font contrôler. Bientôt ce sera peut-être la fin de la nouba. Et l'espoir de dormir une heure ou deux, "maugré tout" !