Des empêchements personnels ne m’ont pas permis de rédiger ces commentaires en leur temps, mais je me devais porter à la connaissance de tous notre mésaventure vécue dans cet hôtel. Le propos, pour être exhaustif est donc assez long, mais révélateur.
L’année dernière j’ai voulu faire connaître à mon frère et ma belle sœur cette magnifique île qu’est la Crète et qui m’avait enchanté lors de ma première visite en 2000. Le voyage aura lieu du 4 au 23/09 2017.
Influencé par les commentaires élogieux sur l’hôtel Georgia sur Tripadvisor, je visite le site Internet de l’hôtel. D’après les photos les chambres sont absolument magnifiques. Les prestations offertes (Tous ces « avantages » sont décrits sur le site Internet de l’hôtel) ainsi que la petite structure familiale de l’hôtel finirent par me séduire. Donc absolument conquit par cette découverte, je contacte l’hôtel par mail dès début avril pour essayer de négocier les prix par rapport aux organismes de réservation traditionnels surtout pour 19 nuits.
Ce qui aurait du être une simple formalité s’avèrera, au fil du temps, d’une complexité indescriptible. Pas moins de 17 mails envoyés avec des réponses parfois contradictoires pour enfin (fin juin) arriver à un arrangement sur le prix des chambres (dont une avec vue sur la mer) et sur la gratuité du transfert aéroport/hôtel (offert pour 5 nuits et plus), la réduction de 10% de réduction pour réservation à l’avance (Early Booking).
Je ne m’étendrais pas sur le paiement d’un acompte par virement sur leur IBAN assez épique…
Nous atterrissons à Héraklion comme prévu le 04/09 à 19h10. Une fois les bagages récupérés, comme convenu j’appelle le propriétaire de l’hôtel, Dimitri - pour lui signaler notre arrivée : un véhicule vient nous chercher dans ¼ d’heure. En fait nous attendons 40 minutes… Grosse circulation et embouteillages… ?
Nous voilà enfin à l’hôtel vers 21 heures et après être passé à la réception pour la remise des clés (sans à avoir à décliner nos identités) nous songeons à nous désaltérer et nous restaurer.
Le repas fut délicieux et copieux, le service aimable. Vers 22h30 nous allons enfin pouvoir nous reposer, en gagnant nos chambres respectives.
Le lendemain je découvre un peu mieux ma chambre, la 201. Elle est vaste et très lumineuse (beau lever de soleil), la fenêtre donne sur la piscine. Mais n’y pas de téléphone, ni de TV.
Les 2 lits jumeaux sont surplombés d’une jolie moustiquaire en voile jaune.
La salle d’eau par contre est assez exigüe, la cuvette des WC touche presque le bac à douche de 80X80 cm. La prise de douche pour quelqu’un de corpulent comme moi s’avèrera assez cocasse !
Je vais voir si le reste de la famille est réveillé chambre 206. Et là c’est un choc : la pièce est minuscule et la porte-fenêtre donne sur un petit bacon avec comme vis-à-vis la façade de l’immeuble voisin situé à 2 ou 3 mètres ! Aucune perspective possible, même pas du ciel et encore moins sur mer ! Je dis à mon frère que l’on va demander à les changer de chambre, mais il me répond que ça ira.
Donc direction petit déjeuner. Buffet assez basique. Concentration de la machine à café (infâme), du grille-pain et de l’extracteur de jus d’oranges dans le même coin rendant l’accès impraticable dès qu’il y a plus de 4 personnes. Approvisionnement du buffet irrégulier suivant les jours, viennoiseries rares, charcuteries bas de gamme; heureusement que j’adore les olives, la pulpe fraiche de tomate sur pain toasté et les jus d’oranges pressées. Et pour ne rien arranger, une musique omniprésente assez forte est diffusée par des haut-parleurs…
À la suite de ce frugal petit déj’, nous allons louer une voiture et commençons à explorer la région.
Après avoir dîné dans une taverne, nous rentrons à l’hôtel vers 23 heures pour passer notre seconde nuit. L’ambiance musicale du bar et autour de la piscine m’oblige à fermer la fenêtre pour trouver mon sommeil…
Le lendemain mon frère me dit qu’ils n’en peuvent plus de cette « chambre/cellule » angoissante et que ça allait gâcher leurs vacances. Donc nous allons à la réception où il nous est répondu que l’hôtel étant complet (?) ils ne pouvaient pas nous attribuer une autre chambre. Par contre il y a 1 studio et un 2 pièces, avec balcons, de libres dans un bâtiment annexe à 50 mètres de l’hôtel que l’on nous invite à aller visiter. Le bâtiment, assez lugubre, ressemble plus à un HLM des années 50 qu’à un hôtel. Le 2 pièces est spacieux (appt n° 3), bien éclairé est donne sur un grand balcon, tandis que le studio (appt n° 2, pour moi) est assez exigu.
Pressé par les visites que nous avions prévues, contre mauvaise fortune nous faisons bon cœur… en acceptant. Nos affaires seront déménagées dans la journée pendant que nous visiterons la région.
Le soir nous rentrons à « l’annexe » pour y passer notre 3ème nuit. Et en pleine nuit, des voisins bruyants se feront connaitre: 3 chiens qui dans la cour du voisin ont aboyé à plusieurs reprises, en nous réveillant à chaque fois ! Heureusement que j’avais des bouchons d’oreilles…
C’est au réveil que l’on prend conscience de cette situation : des chambres sales, pas de téléphone, mal équipées en vaisselle, avec du mobilier déglingué (la table de l’appartement 3 toute bancale), des chaises de camping en plastique, aucune insonorisation, travaux commencés depuis des mois et laissés en plan, salle de bain minuscule et non pratique, etc…
Après la toilette, direction l’hôtel proprement dit pour prendre nos petits déjeuners, avec toujours cette ambiance musicale agressive. Nous rencontrons un couple qui lui aussi a eu une « chambre/cellule » à leur arrivée, mais après protestation le lendemain ont été relogés dans une véritable chambre absolument convenable. Nos réflexions se rejoignent, en pensant que la pratique du surbooking doit être de mise, d’où ces transferts à « l’annexe ».
Nous allons à nouveau à la réception pour nous plaindre avec comme le leitmotiv de réponse : « L’hôtel est complet, on ne peut rien faire… »
Les jours et surtout les nuits - inoubliables - passent. Stella, une des 2 serveuses, si gentille et intentionnée au début commence à nous « faire la gueule ».
Malgré nos réclamations incessantes, rien ne bouge. Nous tenons le coup une semaine. Et puis nous nous mettons en quête de trouver d’autres chambres dans le secteur, et elles ne manquent pas, en plus à des prix imbattables : 35€ la nuit pour un même confort, avec vues sur la campagne et surtout sans chiens !
A la réception, nous demandons à voir le « manager » Dimitri pour l’informer de notre prochain départ. La rencontre n’a pas été facile : il veut que l’on paye la totalité des 19 nuits que nous avions réservées car ça va lui être difficile de trouver des clients, que cela va être une perte sèche pour lui, etc... Je lui rétorque que l’hôtel est soit disant complet, preuve qu’il y a beaucoup de demandes ! Une discussion sans fond s’engage. Je lui fais remarquer que nous aurions du avoir au moins une chambre avec vue sur mer et pas sur cour avec chiens. Le ton monte ! Dimitri nous proposes 2 autres hôtels dont il est aussi « manager »… Nous lui disons avoir déjà réservé des chambres et que l’on veut partir le lendemain. Le ton monte s’envenime un peu plus. Je lui demande qu’il nous fasse la facture pour les 8 nuits que nous aurons passées (2 à l’hôtel) est 6 dans l’annexe-gourbi, et basta ! En colère il me répond qu’il en facturera une supplémentaire, à titre de « dédommagement ». Pour éviter que cette discussion (qui dure déjà depuis plus d’¼ d’heure) ne dégénère, nous acceptons : la note (la photo jointe en dit long : pas de prix unitaire des chambres qui avaient été fixé par Dimitri au moment de la réservation à 43 et 55€, et augmenté du coup de 5€ par nuit et par chambre car – il n’y a pas de petits profits – c’est la haute saison, alors qu’u moment de la réservation c’était la basse saison !) est éditée immédiatement et réglée.
Voilà comment se termine cette déplorable aventure dans cet établissement.
Il va sans dire que si l’on nous avait attribué, dès notre arrivée, 2 chambres équivalentes à la 201, l’affaire n’aurait pas pris cette tournure et nous serions restés sans problème.
En tout cas, cela nous aura permis de découvrir les méthodes plus ou régulières utilisées par certains hôteliers qui nuisent à la réputation de l’hôtellerie grecque.
En conséquence, si vous voulez réserver dans cet hôtel, assurez vous d’avoir les chambres que vous avez réellement choisie, pour éviter que les photos du site Internet qui vous invitent au royaume des « Milles et unes nuits » ne se transforment en chambre/cellule cauchemardesque.